La cérémonie de lancement d'un vélo électrique à Paris

La société basée à Stains propose un service de bicyclettes électriques en «semi-floating», où les vélos doivent être rapportés dans une zone de stationnement.

Son look ne passe pas inaperçu. Cadre bleu, garde-boue blancs, pneus rouges… Le vélo à assistance électrique (VAE) Oribiky est indéniablement «stylé». «On a voulu lancer un vélo durable, qui donne envie, pour se distinguer des vélos en plastique», confie Fabrice Picq, le directeur associé d’Oribiky.

Lancée mi-décembre dans Paris, l’offre d’Oribiky représente pour l’instant près de 400 vélos électriques en libre-service, qui se géolocalisent et se décrochent avec une appli pour smartphone (la version apple sera disponible fin janvier). D’ici juin, «1000 vélos seront mis à disposition dans Paris intra-muros. Et dans un second temps, on aimerait se développer dans la petite couronne», annonce Fabrice Picq.

Oribiky vient ainsi concurrencer les Vélib’ électriques (30 % du parc) et se positionne sur ce marché avant l’arrivée à Paris des VAE Jump du géant Uber. La petite société française a l’ambition de changer la donne, avec des vélos de qualité, conçus et assemblés en Seine-Saint-Denis, et un système respectueux de l’espace public, baptisé «semi-floating».

Qu’est-ce que le «semi-floating»?

Vélos couchés au sol, trottinettes encombrant le trottoir… en 2018, le développement des véhicules sans bornes d’attache («free floating») s’est fait dans la pagaille. Signataire de la charte encadrant les «mobilités innovantes» à Paris, Oribiky propose un fonctionnement différent : le «semi-floating». En clair : les vélos doivent être retirés ou restitués sur l’une des 6 000 zones de stationnement pour deux-roues recensées dans Paris. Si vous êtes hors zone, «vous ne pourrez pas verrouiller votre vélo et votre location sera toujours en cours. Vous devrez vous rendre dans la zone la plus proche recommandée par l’application», prévient Fabrice Picq. Gare aux récalcitrants : «Si un vélo est abandonné hors des zones, des frais de 50 € peuvent s’appliquer pour aller le récupérer». A ce prix, autant déposer le vélo près d’un des 40 000 arceaux répartis dans Paris.

Oribiky, c’est qui?

La société a été fondée en 2016 par Yann Poincloux, rejoint par Fabrice Picq. Pendant 18 mois ils ont planché sur un nouveau modèle de vélo «à l’image de la ville de Paris». La première création d’Oribiky est assemblée à Stains (Seine-Saint-Denis) tandis que l’administration est basée à Villetaneuse. L’entreprise compte six salariés, dont certains sont en situation de handicap ou d’insertion professionnelle. D’ici le printemps, la société espère recruter et atteindre une vingtaine d’employés, avec deux équipes dédiées à la maintenance et à la régulation des vélos.

Au-delà de son look séduisant, le vélo Oribiky, que nous avons essayé, est stable et puissant. L’assistance électrique se déclenche au premier coup de pédale. Monovitesse, il est bridé à 25 km/h et son autonomie est de 100 km. Ses poignées ergonomiques et sa selle confortable compensent la fermeté des pneus pleins (et donc increvables). Mais le point fort d’Oribiky c’est son système de freins à disque, qui apporte une vraie sécurité en ville. Côté éclairage, les LED assurent une bonne visibilité. Enfin, petit plus : une prise USB située près de la selle permet de recharger son téléphone. Pratique!

Les pneus correspondants à ce vélo peuvent être achetés en ligne.

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